© Philippe Colliot
"Une intégrité devant la musique qui n’a d’égale que sa modestie" - LE MONDE
“Alain Jean-Marie fait éclater de manière irrécusable son talent, déjà maintes fois constaté. Il s’affirme comme un artiste de la découpe chez qui le sens de l’originalité harmonique, l’inventivité mélodique sont mis en forme par un toucher net, subtil et rond, par une respiration ample qui retient le temps pour accentuer le swing, par une impeccable rigueur métrique. Un très grand pianiste" JAZZ MAGAZINE
Personnage aussi discret qu'inspiré, Alain Jean-Marie possède la subtilité harmonique, l'assise rythmique, l'amour de la phrase mélodique et le sens du toucher qui sont la marque des grands pianistes, et le distinguent à l'évidence comme un des solistes majeurs de la scène européenne.
Sollicité par les plus grands (de Chet Baker à Lee Konitz en passant par Abbey Lincoln et Barney Wilen), Alain Jean-Marie s'est imposé internationalement comme un artiste majeur du piano be-bop. Musicien discret et subtil, réputé pour son assise rythmique et son amour de la phrase mélodique, il a notamment reçu le Prix Django Reinhardt 1979 et le Prix Boris Vian 1999 de l’Académie du Jazz, le Django d’Or 2000, et le Prix “Coup de coeur” 2008 de l’Académie Charles Cros.
Né en 1945 à Pointe-à-Pitre, Alain Jean-Marie apprend le piano en autodidacte dès l’âge de huit ans. Adolescent, il fait ses débuts professionnels dans les bals en Guadeloupe, et en particulier au sein de l’orchestre de Robert Mavounzy. En 1973, Alain Jean-Marie s’installe à Paris. Rapidement reconnu comme un partenaire de premier choix, il est abondamment sollicité depuis lors, et accompagne régulièrement les plus grands : Chet Baker, Sonny Stitt, Art Farmer, Johnny Griffin, Lee Konitz, Bill Coleman, Max Roach, Christian Escoudé…
Prix Django Reinhardt en 1979, il accompagne régulièrement la chanteuse Dee Dee Bridgewater à partir de 1986, époque à laquelle elle le sollicite pour accompagner son spectacle consacré à Billie Holiday, « Lady Day ». La même année, Alain enregistre en duo avec le contrebassiste Niels-Henning Orsted Pedersen (Latin Alley – 1987). En 1990, il enregistre à New York sur l'album "The World is Falling Down" d'Abbey Lincoln, aux côtés de Jackie McLean, Billy Higgins et Charlie Haden. A cette époque il joue et enregistre également fréquemment avec Barney Wilen. En 1991, il enregistre en trio avec Henri Texier et Aldo Romano (« The Scene Is Clean » – 1991). Avec Michel Graillier, il enregistre à cette époque deux superbes albums de duos de pianos, « Portrait in Black and White » et « Oiseaux de Nuit ».
En 1992, il enregistre Biguine Reflections, un disque qui sera suivi de cinq autres opus dont le dernier est sorti en 2013. Avec ce trio, il trouve l’accord parfait entre les apports harmoniques, mélodiques et rythmiques du jazz et des musiques caraïbes, qui nourrissent son parcours singulier. Il puise ici dans ses racines antillaises et rend hommage aux fondateurs, Al Lirvat, Robert Mavounzy… Parallèlement, Alain Jean-Marie se produit en trio plus strictement jazz, avec Gilles Naturel et John Betsch (Lazy Afternoon – 2000). Alain Jean-Marie travaille également en solo, et enregistre en 1999 « Afterblue », pour lequel il reçoit le prix Boris Vian de l’Académie du Jazz (1999 – meilleur album de jazz français) et le Django d’Or (2000 – meilleur musicien français de jazz). Alain multiplie les concerts et devient également l’un des piliers incontournables de la rue des Lombards. C’est en 2004 que Alain Jean-Marie publie son deuxième disque solo « That’s What » (Label Elabeth), consacré à un répertoire de standards auxquels il ajoute sa touche harmonique originale et son phrasé léché.
En 2019 sort l'album "Pensativa", un hommage à la rêverie féminine articulé principalement autour de standards du jazz et de compositions de grand jazzmen contemporains. L'album reçoit 4 étoiles par Jazz Magazine. On y retrouve, aux côtés d'Alain Jean-Marie, Darryl Hall (contrebasse) et Lukmil Perez (batterie).
Alain est une source d'inspiration intarissable pour de très nombreux musiciens, des deux côtés de l'océan.
Alain Jean-Marie
Interplay
Waltz for Debby
Concert de Diego Imbert & Alain Jean-Marie - Ma boîte à jazz #3
Pensativa
With a Song in My Heart
ALAIN JEAN-MARIE live
Summer Serenade
The Duke
“On connaît la subtilité harmonique, la richesse mélodique, la finesse du toucher d’Alain Jean-Marie. On croit même les connaître par coeur, tant on les a entendues dans divers contextes. Qu’on y prête une attention renouvelée, et on en reviendra ébloui, les tympans ravalés des poussières de modes.” - JAZZ MAGAZINE
“Le soleil et la nuit ont toujours eu rendez-vous sur le clavier d’Alain Jean-Marie. Il lui suffit de plaquer deux accords pour qu’une coulée bleue naisse sous ses doigts, intensément mélancolique mais jamais triste, jamais pathétique. Son disque solo Afterblue nous avait enthousiasmés, ses Biguines Reflections emportent aussi dans un voyage baudelairien, à l’intérieur d’un style où le be-bop se marie sans cesse à la musique des Antilles, avec un côté festif de bord de plage qui n’est jamais loin d’un lit où calmer ses douleurs. On aura compris qu’Alain Jean-Marie est un des pianistes qu’on aime ici d’amour...“ TELERAMA.
"Sous ses dehors modestes, sans que cela se voie trop tant il est enraciné dans le blues et la tradition du hard bop, Alain Jean-Marie est un pianiste incroyablement audacieux. On assiste là à des prises de risques, des façons de s’exposer, des beautés abruptes qui vont bien avec le be-bop le plus pur de Relaxing at Camarillo. Et sans ostentation, l’énergie déployée, la sûreté des dessins mélodiques, le balancement entre les deux mains nous font reconnaître la petite musique inimitable d’Alain Jean-Marie." JAZZMAN
"Timidité, discrétion, silence(s), effacement pourraient être les premiers mots pour esquisser un portrait d’Alain Jean-Marie. Mais aussitôt avivés, pimentés, parfumés pour se muer en exquis oxymorons : une timidité mais intense, une discrétion ardente, des silences éloquents, un effacement irrésistible... Un virtuose du paradoxe, pourrait-on dire de ce pianiste sans qui la scène parisienne du jazz serait terriblement handicapée. Il est celui auquel on pense lorsqu’on est en quête à la fois d’élégance subtile et d’efficacité chaleureuse - demandez ce qu’elles en pensent aux chanteuses Abbey Lincoln, Dee Dee Bridgewater, Helen Merrill, dont il a été le partenaire en studio ou en concert. Sans parler de ses confrères instrumentistes, de tous styles et âges, qui, des trompettistes ellingtoniens Harry Edison et Cat Anderson au saxophoniste Archie Shepp, en passant par Jackie McLean ou Barney Wilen, ont pu bénéficier de sa généreuse ductilité, de son art du sous-entendu, et surtout de sa sensibilité quasi sismographique. C’est dire que les solistes sont rares qui ne rêvent pas pour leurs improvisations des précieux écrins signés par un tel compagnon - plutôt que le terme “accompagnateur”, en l’occurrence réducteur, interlocuteur voire catalyseur, serait plus exact." Philippe Carles